Anvers, Tel-Aviv, Dubaï…
Publié le 28 janvier 2007 Lecture : 1 minute.
Mineurs, négociants, tailleurs et joailliers ont progressivement dessiné les contours d’une mondialisation du diamant. La ville d’Anvers, en Belgique, demeure le cur historique du négoce, mais d’autres acteurs ont conquis ailleurs de très solides positions. Après avoir détenu un quasi-monopole durant tout le XXe siècle, en Afrique australe pour l’extraction et en Europe pour la distribution (Anvers et Londres), la firme De Beers n’est plus en situation hégémonique. Le conglomérat sud-africain ne contrôle plus que 55 % du marché mondial du diamant brut. Depuis les années 1990, les producteurs canadiens, russes, angolais et australiens ont contourné la principale « centrale de vente » appartenant à la famille Oppenheimer, la Diamond Trading Company (DTC), qui jusqu’alors régnait en maître en choisissant les acheteurs et en déterminant les quantités des pierres écoulées. Des groupes miniers comme le britannique Rio Tinto et l’australien BHP, opérant au Canada, ont passé en 1999 un accord avec l’un des plus gros joailliers au monde, l’américain Tiffany’s. L’homme d’affaires israélien d’origine russe Lev Leviev s’est imposé comme une personnalité incontournable. Des mines à la bijouterie, en passant par la taille et le polissage, la Lev Leviev Diamonds (LLD) est notamment présente en Russie, en Namibie et en Angola. Sous l’impulsion de la communauté juive, Tel-Aviv est peu à peu devenu le deuxième centre mondial des diamantaires où l’on négocie les gemmes venues de tous les continents. En Inde, le commerce du diamant a redémarré dès l’indépendance, après avoir été interdit durant la colonisation britannique. Aujourd’hui, les ateliers de taille, principalement installés à Bombay, travaillent la moitié des diamants du monde. Et cette mondialisation se poursuit. Dubaï, au Moyen-Orient, et Shanghai, en Chine, commencent à se positionner.
