Rania de Jordanie

Publié le 27 novembre 2005 Lecture : 2 minutes.

L’agenda d’une reine est rempli plusieurs mois à l’avance et laisse peu de place à l’improvisation. Celui de Rania de Jordanie (34 ans) ne fait pas exception à la règle. Du 24 au 29 janvier prochain, l’épouse d’Abdallah II participera au Forum économique mondial, à Davos, dans les Alpes suisses. Normal, puisqu’elle préside le comité des nominations pour les Young Global Leaders (YGL), un organisme dépendant dudit forum dont l’ambition est de créer un réseau de solidarité entre jeunes entrepreneurs désireux de contribuer à la paix dans le monde et à la lutte contre la pauvreté. Bien sûr, après les terribles attentats-suicides du 9 novembre, elle s’est aussitôt rendue au chevet des rescapés, dans les hôpitaux d’Amman. Quelques jours auparavant, le 3 novembre, elle avait lancé une campagne pour venir en aide aux enfants pakistanais victimes du séisme du 8 octobre. « Quatre millions d’enfants ont besoin d’être protégés, beaucoup sont malades et blessés. Le risque de maladies constitue une menace immédiate et réelle. Aidez-nous », demandait-elle dans un spot télévisé de l’Unicef. Bien sûr, elle s’est rendue sur place, à Muzaffarabad, au Cachemire pakistanais, pour réconforter les milliers d’enfants blessés et/ou orphelins.

Elle-même mère de trois enfants, la « Lady Di arabe », comme on la surnomme parfois, a tous les atouts dans son jeu : jeunesse, beauté, intelligence, influence et générosité. C’est aussi une femme de tête qui ne se laisse pas reléguer dans l’ombre lors des visites officielles. Une singularité dans le monde islamique. L’an dernier, le magazine américain Forbes l’a classée parmi les cent femmes les plus puissantes du monde. Née au Koweït en 1970 de parents palestiniens, diplômée en gestion et finances de l’université américaine du Caire, elle n’en est pas moins, malgré ses allures occidentales, une musulmane fervente. Bref, c’est l’alliance réussie de la modernité et de la tradition.
Militante pour la défense des droits des femmes, elle travaille pour diverses organisations internationales telles que (outre l’Unicef) la Croix-Rouge ou le Vaccine Fund, et se montre très présente sur la scène politique et sociale jordanienne, bien que la Constitution ne lui attribue aucune fonction officielle. « Mon mari et moi formons une équipe, même si mon rôle est essentiellement symbolique », précise- t-elle. Épouse dévouée, mère aimante, femme engagée, populaire auprès de ses sujets et dans le monde entier, Rania de Jordanie est indéniablement une grande dame.

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