Libération de 164 présumés islamistes
Le 2 novembre, le roi a gracié 164 présumés islamistes arrêtés après les attentats de Casablanca (16 mai 2003). « Ce fut une surprise totale. Les familles et les détenus ne s’attendaient pas à un règlement éventuel de leurs dossiers avant quatre ou cinq ans », explique Abderrahim Mouhtade, président de l’association Ennassir, qui défend les droits des prisonniers islamistes. Parmi les célèbres graciés, Abdellatif Amrine. Ce jeune Casablancais de 27 ans, arrêté en juin 2003 et présenté comme un kamikaze de réserve, avait été condamné à trente ans de prison. Gravement malade, il a pu quitter la prison d’Oukacha.
« On ne voit pas très bien où les autorités veulent en venir, explique Mouhtade, dont l’association a essayé de « répertorier » les graciés. Ainsi, beaucoup parmi les libérés n’avaient jamais formulé de demandes de grâce alors que d’autres, qui les avaient bel et bien émises, croupissent encore en prison. De même, « parmi les graciés, il y a beaucoup de victimes réelles de la machine judiciaire, mais il y a aussi des gens qui se sont rendus coupables d’actes répréhensibles. Lâcher tout ce monde dans la nature, sans encadrement, est un pari risqué », prévient le président d’Ennassir. Pour mémoire, depuis 2004, 285 islamistes (y compris les 164) sur un total d’environ 2 000 ont été libérés.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Comment Tiani accélère la mise en œuvre du pipeline Niger-Tchad
- Dans l’aérien, Sky Mali joue la carte de l’alliance des compagnies sahéliennes
- L’Algérienne Imane Khelif dépose plainte contre Donald Trump, Elon Musk et J. K. R...