Libération de 164 présumés islamistes

Publié le 27 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

Le 2 novembre, le roi a gracié 164 présumés islamistes arrêtés après les attentats de Casablanca (16 mai 2003). « Ce fut une surprise totale. Les familles et les détenus ne s’attendaient pas à un règlement éventuel de leurs dossiers avant quatre ou cinq ans », explique Abderrahim Mouhtade, président de l’association Ennassir, qui défend les droits des prisonniers islamistes. Parmi les célèbres graciés, Abdellatif Amrine. Ce jeune Casablancais de 27 ans, arrêté en juin 2003 et présenté comme un kamikaze de réserve, avait été condamné à trente ans de prison. Gravement malade, il a pu quitter la prison d’Oukacha.
« On ne voit pas très bien où les autorités veulent en venir, explique Mouhtade, dont l’association a essayé de « répertorier » les graciés. Ainsi, beaucoup parmi les libérés n’avaient jamais formulé de demandes de grâce alors que d’autres, qui les avaient bel et bien émises, croupissent encore en prison. De même, « parmi les graciés, il y a beaucoup de victimes réelles de la machine judiciaire, mais il y a aussi des gens qui se sont rendus coupables d’actes répréhensibles. Lâcher tout ce monde dans la nature, sans encadrement, est un pari risqué », prévient le président d’Ennassir. Pour mémoire, depuis 2004, 285 islamistes (y compris les 164) sur un total d’environ 2 000 ont été libérés.

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