Elles sont partout

Prises en étau entre une modernité mal digérée et des traditions surannées, les femmes ne se sont toujours pas complètement affranchies.

Publié le 27 août 2006 Lecture : 1 minute.

Les Tunisiennes sont présentes dans toutes les instances élues du pays, au sein du gouvernement, dans la fonction publique ainsi que dans différents secteurs d’activité. Cette adhésion à la vie économique s’appuie en grande partie sur le pourcentage de scolarisation des filles à l’âge de 6 ans, soit 99 % en 2006, contre 33 % en 1956, ainsi que sur le pourcentage d’étudiantes, atteignant 58 % des inscrits à l’université en 2006. Les femmes – qui constituent plus de 25 % de la population active, contre 5,8 % en 1966 – représentent 42 % des professions médicales, 63 % des pharmaciens, 35 % des journalistes, 40 % des professeurs d’université, 24 % des diplomates, 27 % des juges et 31 % des avocats (il n’y en avait que deux avocates en 1973). Elles se sont aussi imposées dans le monde des affaires et dirigent aujourd’hui plus de 10 000 entreprises privées, contre seulement 200 femmes chefs d’entreprise au début des années 1990. Les Tunisiennes ont incontestablement une longueur d’avance, comme en témoigne cette étude comparée sur la condition des femmes en Inde, au Kenya, au Soudan et en Tunisie, publiée en 2004 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Selon le document, la Tunisie se distingue largement des autres pays en matière d’émancipation : large diffusion du contrôle des naissances (60 %), espérance de vie dépassant 70 ans, présence significative des femmes aux postes à responsabilité (36 % parmi les techniciens et 9 % des managers), égalité entre filles et garçons pour l’accès à l’éducation. Sur ce dernier point, elles ont d’ailleurs pris un avantage décisif. En 2001, le taux de réussite au bac des filles a dépassé celui des garçons : 61,9 %, contre 60,6 %.

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