Michael Sutcliffe

City Manager de Durban

Publié le 27 juillet 2008 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Quels sont les grands défis que doit relever la ville de Durban avant 2010 ?
Michael Sutcliffe : Durban doit devenir un « hub » touristique et économique grâce au nouvel aéroport international, qui attirera une clientèle plus étrangère. Il faut que cet événement fasse découvrir notre ville et donne envie d’y revenir. Tout le front de mer sera réaménagé, les plages nettoyées, et nous réfléchissons actuellement à des musées pour mettre en valeur notre passé historique. L’autre grand défi est la modernisation des systèmes de transport urbain. Un nouveau service de bus desservira toute la corniche, des quartiers modestes jusqu’au stade. Et, évidemment, il faut mettre les bouchées doubles sur la sécurité.

Vous ne craignez pas de voir trop grand ? Comment assurer la pérennité de tous ces investissements ?
Toutes ces constructions créent beaucoup d’emplois, 3 000 rien que pour le stade ! Mais il ne faudra pas les perdre une fois la Coupe du monde terminée. C’est pourquoi le stade, par exemple, a été conçu pour être un lieu de vie, avec des centres commerciaux, des cinémas, un parc Même le toit sera accessible toute l’année. Comme les hôtels, l’aéroport, les moyens de transport. D’autre part, nous sommes candidats pour l’organisation des jeux Olympiques de 2020. Durban est la seule ville africaine qui aura un stade dans les normes pour les épreuves olympiques d’athlétisme. La Coupe du monde n’est qu’un tremplin.

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Les chantiers ont connu des grèves, les coupures d’électricité ont retardé les travaux. Êtes-vous sûrs d’être prêts en 2010 ? L’Australie et le Brésil seraient en discussions avec la Fifa pour le cas où
Mais qu’ils viennent sur les chantiers ! Le monde ne fait pas confiance à l’Afrique, et les Sud-Africains deviennent eux-mêmes convaincus qu’ils n’y arriveront pas. Nous avons accueilli le congrès du Commonwealth, la Coupe du monde de cricket, la conférence de l’Union africaine. Cette fois le défi est mondial, mais nous en sommes capables ! L’afro-pessimisme, c’est le racisme moderne. De tels discours sont dangereux, car cela effraie les investisseurs.

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