De la classe politique

Ancien doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de Yaoundé II, Maurice Kamto est ministre délégué auprès du ministre de la Justice depuis décembre 2004. Né en 1954 à Bafoussam, il a pris une part active dans le règlement du dossier Bakassi. Après avoir été, en 1994, coagent conseil et avocat du Cameroun dans ce contentieux territorial avec le Nigeria, il a été nommé membre de la commission mixte Cameroun-Nigeria-Nations unies pour la mise en uvre de l’arrêt de la Cour internationale de justice du 10 octobre 2002.

Originaire de la Menoua, Françoise Foning, 59 ans, est une grande figure de la scène publique. D’abord du fait de son succès dans les affaires, acquis à la fin des années 1980. L’entrée en politique a suivi. Ce qui la distingue alors ? Son soutien sans faille au président Biya, au plus fort du rejet de ce dernier par toute la province de l’Ouest, au début des années 1990. Depuis, elle a été plusieurs fois élue députée du Wouri, dans la province du Littoral, et occupe, pour un deuxième mandat consécutif, le fauteuil de maire de Douala V. En octobre 2005, elle a été élue présidente du Réseau mondial des femmes chefs d’entreprise.

Élue maire de Bangangté en août 2007 sur une liste RDPC, Célestine Keutcha, épouse Courtès, a d’abord fait carrière à la Cimencam, avant de se lancer dans le privé, dans la filière poisson. Née en 1964 à Maroua, elle est l’une des rares représentantes de la gente féminine parmi les élus bamilékés. Elle ambitionne de donner une nouvelle impulsion au développement de Bangangté.

Première Camerounaise à obtenir un bac C après l’indépendance, Élisabeth Tankeu est née en février 1944 à Yabassi. Cette ancienne ministre, qui fut aussi gouverneur à la Banque mondiale et présidente de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale, entame son deuxième mandat à la Commission de l’Union africaine, chargée du commerce et de l’industrie. Elle se bat pour la création d’un marché commun africain.