Zuma rassure les Blancs
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Berlin, Londres, Paris : président de l’ANC et probable futur chef de l’État sud-africain, Jacob Zuma vient d’achever une tournée promotionnelle en Europe. Personnage haut en couleur et héros de la lutte antiapartheid, il est connu pour ses déclarations à l’emporte-pièce, sa défense de l’identité zouloue et ses ennuis judiciaires. Même si le gros de l’orage – plusieurs inculpations pour viol et corruption – est derrière lui, il devra encore répondre, à la mi-août, de diverses accusations dans une affaire de contrat d’armement douteux remontant à 1999.
Plus inquiétant pour les investisseurs étrangers, c’est grâce au Parti communiste, à la centrale syndicale Cosatu et à l’aile gauche de l’ANC qu’il a pu prendre le contrôle de cette dernière, fin décembre 2007. C’est dire si Zuma avait besoin de rassurer.
Dans les trois capitales européennes, il a donc martelé le même message : élu président, il ne remettra pas en cause la politique économique libérale qui prévaut aujourd’hui en Afrique du Sud. Prenant ses distances avec la « diplomatie discrète » du président Thabo Mbeki, Zuma s’est par ailleurs affiché aux côtés du Premier ministre britannique Gordon Brown pour tancer Robert Mugabe. Jugeant la situation au Zimbabwe « inacceptable », il a demandé à la commission électorale de proclamer enfin les résultats de l’élection du 29 mars. Cible principale de cette opération séduction ? Les milieux d’affaires blancs, tant européens que sud-africains.
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