Un statut spécifique pour les journalistes
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Voilà dix-huit ans que les journalistes algériens le réclamaient. Maintes fois promis par le gouvernement, maintes fois reporté, un statut spécifique pour la profession vient enfin d’être esquissé. Le 22 avril, le conseil du gouvernement a adopté un projet de décret exécutif relatif aux conditions de travail du journaliste.
Objectif : clarifier les relations des journalistes avec leurs employeurs. Contrat de travail, licenciement, couverture sociale, accès aux sources d’information, secret professionnel, propriété intellectuelle tels sont quelques-uns des points essentiels abordés par le texte. Depuis la libéralisation de la presse et l’adoption du Code de l’information, en 1990, aucun statut spécifique ne réglementait le régime de la profession. Du coup, le fort développement du secteur s’est accompagné d’une précarité grandissante des journalistes. Pour Fayçal Métaoui, du quotidien El-Watan, « un tabou est brisé ». Mais « c’est une évolution partielle », nuance-t-il aussitôt. Laquelle ne saurait être complète avant que ne soient réglées les questions de dépénalisation du délit de presse, et d’agrément des journaux. À quelques jours de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse (3 mai), et à moins d’un an de la prochaine élection présidentielle, ce décret est perçu comme un geste de conciliation. En 2003, un an avant sa réélection, Abdelaziz Bouteflika avait fait montre d’une même volonté d’apaisement en direction de la presse.
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