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Le Haut Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) a annoncé, le 18 avril, qu’il devra fermer son bureau de Luanda avant le 31 mai. Prétextant l’absence de mandat, les autorités angolaises ont demandé à l’institution onusienne de plier bagages. Pourtant, le HCDH, actif en Angola depuis 2003 sans pour autant y disposer d’un bureau officiel, avait entamé des négociations avec le gouvernement en 2006 afin que ce dernier signe un « mémorandum d’entente », qui aurait régularisé sa présence. À l’approche des législatives de septembre et de la présidentielle prévue en 2009 – premiers scrutins depuis 1992 -, l’injonction angolaise risque d’attirer l’attention des observateurs sur un processus électoral que les autorités pourraient vouloir contrôler.
D’aucuns considèrent que cette décision est une réponse à la publication, en mars dernier, d’un rapport du HCDH sur les détentions arbitraires dans le pays, ainsi qu’un moyen de mettre un terme à sa collaboration, réelle, avec certaines ONG locales. Jointe par téléphone, l’ambassade d’Angola à Paris ne juge pas prioritaire la régularisation du bureau du HCDH à Luanda, expliquant que le « gouvernement est actuellement occupé par la préparation des élections ».
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