À la recherche de champions nationaux
Les avis des professionnels convergent. Deux études parues quasi simultanément, l’une de la société tunisienne Maxula Bourse, l’autre de la branche finance du cabinet international Oliver Wyman, qui compte 2 500 consultants dans le monde, concluent au dynamisme du secteur bancaire tunisien. Et poussent à des interrogations sur son avenir. Présentant une croissance de leur activité en ligne avec la croissance économique du pays, soit environ 5 % par an depuis une vingtaine d’années, les banques tunisiennes « présentent une marge de progression importante par comparaison avec les banques de pays émergents similaires », commente Greg Run, consultant pour Oliver Wyman.
Encore faut-il continuer de réduire la part de l’actionnariat public (45 % à ce jour), poursuivre l’assainissement et, en particulier, maîtriser les prêts non performants (PNP), qui représentent 19 % des prêts en Tunisie, contre 12 % au Maroc (mais 25 % en Égypte et 32 % en Algérie). À terme, cette stratégie conduira à une plus grande pression de la concurrence internationale. Face à quoi les corrections et privatisations graduelles qui se mènent aujourd’hui ne permettront pas de résister. Le secteur bancaire tunisien serait alors amené à entreprendre une phase de consolidation, pour transformer en deux ou trois champions nationaux, voire régionaux, la vingtaine d’établissements qu’il compte aujourd’hui.
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