Meeting parisien
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A quoi a servi la candidature virtuelle de Kofi Yamgnane à la présidentielle togolaise du 24 avril ? « À revendiquer le droit de m’intéresser à la gestion du pays qui m’a vu naître », répond l’intéressé, avant d’ajouter qu’il apportait son soutien au candidat unique de l’opposition, Emmanuel Akitani Bob, et… qu’il se tenait disponible pour participer au futur gouvernement togolais. Le (faux) suspense autour de l’arrivée sur la scène politique togolaise de l’ancien secrétaire d’État français à l’Intégration n’aura donc duré que quelques semaines. Mais il aura fait couler beaucoup d’encre.
En tout cas, les membres de la diaspora togolaise, venus nombreux, en cette soirée spéciale du 23 mars, à la mairie du 19e arrondissement de Paris pour évoquer l’avenir de leur pays, ont applaudi le retrait de Kofi Yamgnane. Cela n’a toutefois pas suffi à balayer leurs inquiétudes. Les représentants de l’opposition togolaise ont de nouveau formulé leur crainte de voir le pouvoir « confisqué par la junte militaro-mafieuse en raison du délai trop court qu’il leur est imparti ». Les organisations non gouvernementales, telles qu’Amnesty International ou Survie, présidée par François-Xavier Verschave, appelées à s’exprimer en qualité de « grands témoins », ont, pour leur part, rappelé les exactions commises par l’ancien régime. Ce meeting, organisé à l’initiative d’Isidore Latzoo, président du Comité togolais de résistance (CTR), et accueilli par le sénateur-maire parisien socialiste Roger Madec, n’a cependant pas tenu ses promesses. Les intervenants se sont effectivement contentés de dresser un « état des lieux » alarmant de la situation au Togo plutôt que de définir des propositions d’action…
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