Finance islamique : la SFI réalise son premier investissement au sud du Sahara
La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, a annoncé avoir investi 5 millions de dollars dans la banque kényane Gulf African Bank. L’institution réalise ainsi son premier investissement dans un établissement charia-compatible en Afrique subsaharienne.
En investissant 5 millions de dollars dans une institution de finance islamique, la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé vient de franchir une étape dans sa stratégie de soutien au secteur financier au sud du Sahara. En effet, il s’agit de son premier investissement dans un établissement financier charia-compatible dans la région. Selon le quotidien kényan Business Daily, la transaction, qui valorise l’établissement 2,6 milliards de shillings (23,2 millions d’euros) donne droit à 16% du capital à l’agence internationale. En plus de cet investissement, l’IFC va mettre 3 millions de dollars de ligne de crédit commerciale à la disposition de Gulf African Bank dans le cadre du programme « IFC Global Trade ».
Créé en 2007, Gulf African Bank est l’une des deux banques islamiques établies au Kenya. Forte de 14 branches, un chiffre qu’elle veut porter à 16 d’ici à la fin de l’année, elle entend utiliser les fonds de l’IFC pour accentuer ses financements aux particuliers et aux entreprises, notamment en élaborant des programmes ciblant davantage les femmes entrepreneurs ainsi que les petites et moyennes entreprises. Cette injection de capital doit aussi lui permettre de financer son expansion et de satisfaire les exigences de capital minimum décidées par la banque centrale du Kenya de 1 milliard de shillings (9 millions d’euros).
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Augmentation de capital
Dans un communiqué, Jamal Al Hazeem, président de Gulf African Bank, a déclaré: « Nous sommes ravis de la décision de l’IFC de prendre une participation de 16% dans l’actionnariat. C’est une indication claire de leur confiance, non seulement dans l’avenir de notre banque mais aussi dans l’avenir de la finance islamique dans la région. » En plus du partenariat avec l’IFC, la banque a lancé une augmentation de capital de 850 millions de shillings. Les actionnaires de la banque sont des investisseurs institutionnels du Golfe et du Kenya.
Oumar Seydi, directeur de l’IFC pour l’Afrique orientale et australe, a rappelé dans un communiqué l’engagement de son institution à élargir l’accès aux services financiers en Afrique : « au Kenya, des nouveaux segments comme la finance islamique permettent de renforcer la concurrence et peuvent aider à atteindre un plus grand nombre de petites entreprises et de femmes entrepreneurs, souvent exclues des services bancaires. »
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