Afrique, continent un et multiple
Publié le 27 mars 2005 Lecture : 1 minute.
Je suis un de vos lecteurs depuis des années et j’ai connu celles où feu Siradiou Diallo était rédacteur en chef. Je constate toujours avec regret que de nombreuses pages sont consacrées au monde. Par exemple, dans J.A./l’intelligent n° 2305, on trouve une succession d’articles sur le Liban, l’Iran, la Tchétchénie. Tout cela se fait au détriment de l’Afrique, qui pourtant ne manque pas de sujets d’actualité riches et variés plus utiles. Des articles sur ces sujets seraient plus utiles au lecteur que des informations sur le monde arabe et européen que nous donnent régulièrement les chaînes de télévision et qui, d’ailleurs, passent mieux que celles de la presse écrite.
Moumini Diallo, Bamako, Mali
Réponse : Je vous remercie de votre message, qui est d’ailleurs arrivé dans la semaine anniversaire de la mort de Siradiou Diallo. Vous avez raison : nous devons mieux et plus informer sur l’Afrique. Je dirais : les Afriques, car notre continent est à la fois un et multiple. Mais nous refusons d’enfermer nos lecteurs africains dans le ghetto continental : l’Afrique n’est qu’une partie du monde et le monde est devenu un village. Nous pensons, je pense profondément, que nos lecteurs veulent savoir – et comprendre – ce qui s’y passe, en tirer pour eux et pour leurs pays des enseignements : on apprend des autres.
Certes, ils voient sur leurs chaînes de télévision ce qui se passe dans le reste du monde. Mais ce que nous leur donnons à lire se veut notre vision et notre analyse de ce qui se passe dans le monde.
Nous vous conjurons de cesser d’être africano-centriste. Et posez-vous la question : pourquoi les hebdomadaires français ne se contentent-ils pas de donner à leurs lecteurs des informations et des analyses sur ce qui se passe en France ? Idem pour les Allemands, les Italiens, les Anglais, les Américains et tous les autres.
Béchir Ben Yahmed
