Obiang séduit par Dubaï

Publié le 27 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

Tête-à-tête avec l’émir Cheikh Mohamed Ibn Rached al-Maktoum, séances de travail avec le sultan Ibn Sulayem, PDG du groupe Dubai World, visites au salon du tourisme et des investissements, dans le port de Jebel Ali, sur l’île de Palm Jumeirah Du 19 au 22 janvier, le président Obiang Nguema Mbasogo a trouvé le temps de s’initier à l’art de la fauconnerie, mais tel n’était pas, bien sûr, le but essentiel de son voyage à Dubaï. Celui que ses adversaires surnomment « la panthère aux aguets » en raison de son flair et de sa ruse a surtout cherché à comprendre le modèle émirati, afin de s’en inspirer pour sortir son pays de sa trop grande dépendance à l’égard de l’or noir, qui représente 95 % des ressources nationales.
Obiang a de grandes ambitions. Il veut faire de la Guinée équatoriale un carrefour commercial et un bassin pétrochimique régional, attirer les touristes, développer les télécommunications et les services Des rêves que le groupe Dubai World et ses filiales Dubai Ports (DP World), Nakheel (construction) et Limitless (conception de projets urbains) peuvent lui permettre de réaliser. À condition de sortir le carnet de chèques. Ce qui ne devrait guère poser de problème, puisque l’État équatoguinéen consacre annuellement plus de 1 milliard d’euros aux travaux publics.
Des négociations sont en cours concernant la gestion des deux grands ports en construction à Malabo et à Bata, qui devrait être confiée à la société DP World, et la mise en place de différents projets urbains et touristiques. En attendant, qui sait, d’hypothétiques projets pharaoniques, comme à Dubaï : îles artificielles, tours géantes ou pistes de ski couvertes.

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