L’Afrique mal notée par Coface

Publié le 27 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

« Nous n’avons pas procédé à beaucoup de reclassements en Afrique, car le continent reste une zone difficile. » L’aveu de François David, président de Coface, l’assureur français à l’exportation, lors de la traditionnelle conférence « Risque-pays », organisée le 22 janvier à Paris, suffit à résumer la perception du continent auprès des milieux d’affaires et des sociétés d’assurance-crédit. Malgré le retour de la croissance (+ 6,2 % en 2007), tirée par l’envol des cours des matières premières, peu de pays échappent à la note C (environnement politique et économique très incertain) ou D (risque très élevé), les moins bonnes notations sur une échelle de sept allant de A1 à D. L’Afrique du Sud, le Botswana, Maurice (A3), le Maroc, et la Tunisie (A4) sont les mieux classés. Viennent ensuite ?l’Algérie, le Cap-Vert, l’Égypte, et le Sénégal (B).
Pour la première fois, Coface intègre dans sa notation du risque, axée sur la liquidité et la solvabilité globale des pays, un classement qui ne joue pas en faveur de l’Afrique. Il concerne la qualité de « l’environnement des affaires » (fiabilité des comptes des entreprises et des informations financières, qualité de l’environnement institutionnel, protection juridique des créanciers). Deux pays inquiètent particulièrement le groupe français au regard de leur poids et de leur influence sous-régionale : le Nigeria et l’Afrique du Sud. Le premier, noté D, serait « au bord de l’éclatement » en raison des violences dans le delta du Niger. Quant à la stabilité politique du second, elle serait menacée à moyen terme par « le populisme » incarné par Jacob Zuma, le candidat ANC à l’élection présidentielle de 2009.

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