Ex-gouverneur et prisonnier volontaire
Publié le 27 janvier 2008 Lecture : 1 minute.
Lucky Igbinedion espère-t-il gagner ainsi la clémence des juges ? Sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé début janvier par un tribunal fédéral, cet ex-gouverneur de l’État d’Edo (de 1999 à 2007), dans le sud du Nigeria, s’est rendu. Il s’est présenté de lui-même, le 21 janvier, dans les bureaux de la Commission de lutte contre le crime économique et financier (EFCC), évitant au gendarme anticorruption nigérian de le traquer jusqu’en Sierra Leone. C’est en effet là que l’homme vivait depuis la fin de son mandat, en mai dernier, entre deux voyages aux États-Unis. Incarcéré dans la foulée, Lucky Igbinedion risque gros : près de 150 chefs d’inculpation pèsent sur lui ; il est accusé d’avoir détourné 24 millions de dollars des caisses de l’État d’Edo au profit de plusieurs entreprises familiales. Mais peut-être a-t-il une bonne étoile : alors qu’il était président du Forum des gouverneurs, il a convaincu certains prétendants à l’investiture du People’s Democratic Party (PDP, au pouvoir) de retirer leur candidature au profit de Umaru Yar’Adua, devenu depuis le chef de l’État.
