Études sans frontières

Publié le 26 novembre 2006 Lecture : 2 minutes.

Pour la première fois depuis les années 1970, le nombre des étudiants étrangers inscrits aux États-Unis a diminué pendant deux années consécutives, en 2004 et 2005. Explication : les mesures de sécurité renforcées et le nombre de visas limité après les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Conscientes que l’Europe continentale, la Grande-Bretagne et l’Australie étaient prêtes à accueillir les candidats, les autorités américaines ont aussitôt pris des mesures pour faciliter l’obtention de visas. L’équilibre a été rétabli.
La simple présence d’étudiants étrangers enrichit les universités qui les accueillent. Mais elles profitent également des échanges d’idées suscitées par cette présence : qualité de l’enseignement, incitation à la recherche. Au-delà même des universités, les contacts entre jeunes de nationalités différentes permettent une meilleure compréhension d’un pays à l’autre. Diverses institutions internationales s’efforcent donc de faciliter ces séjours à l’étranger. Typiquement, dans l’Union européenne (UE), le programme Erasmus, du nom du savant hollandais qui sillonna l’Europe au XVe siècle.

Ce programme est né, à la fin des années 1970, de contacts directs entre une quarantaine d’universitaires européens. Mais il a été très lent à se développer. La première année, seuls 3 244 jeunes Européens ont franchi les frontières, dont 895 Français. Pour le vingtième anniversaire, on estime qu’Erasmus a permis à près d’un million et demi de jeunes Européens d’aller étudier à l’étranger. Parmi eux, 217 000 Français, avec 22 650 départs en 2005-2006. Mais l’ouverture générale se confirme : au-delà des « Erasmus », quelque 85 000 poursuivent leurs études hors frontières, dont 53 000 en solo. La première destination des jeunes Français est l’Espagne, avec 5 437 étudiants ; la deuxième, la Grande-Bretagne (4 418) ; et la troisième, l’Allemagne (2 853). La particularité de ces déplacements est que si la Grande-Bretagne est un des premiers pays d’accueil, peu de jeunes Britanniques profitent du programme Erasmus : l’année universitaire 2004-2005, 7 214 seulement ont choisi d’aller à l’étranger.
Le nombre des départs des jeunes Français vers l’étranger varie selon les disciplines. Celle où ils sont les plus nombreux est la gestion d’entreprise (6 735), suivie de langues et philologie (3 430) et d’ingénierie et technologies (3 110). Pour le management, un séjour dans un établissement étranger est devenu la norme.

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