Harvard redresse la barre

Publié le 26 août 2007 Lecture : 1 minute.

Une des leçons à retenir de la tempête qui a secoué les places boursières internationales au cur du mois d’août 2007 pourrait être celle-ci : on peut être diplômé de la plus prestigieuse école de management au monde et perdre beaucoup d’argent. Lors de la publication, le 21 août, des résultats de la Harvard Management Company (HMC) pour le premier semestre, son président, l’Égyptien Mohamed el-Erian, a reconnu que l’organisation avait perdu 350 millions de dollars sur le seul mois de juillet dans la débâcle de Sowood Capital Management. Lancé il y a trois ans par un ancien cerveau de la même HMC, Jeffrey Larson, ce fonds spéculatif a perdu 1 milliard de dollars en juillet, soit un tiers de son patrimoine.
Larson avait fait partie de ceux qui ont contribué en quinze ans à multiplier par cinq la dotation en capital de Harvard et à faire de HMC l’un des plus gros propriétaires forestiers au monde, également investisseur de premier plan dans des sociétés comme Infosys ou Petrobras. Larson a dû quitter HMC en 2004 sous la pression de professeurs lui reprochant son salaire trop élevé, cause, selon eux, d’une baisse du rendement moyen des placements. Passé à 15 % par an, il était inférieur à celui de Yale (17 %).
Erian, candidat malheureux à la direction générale du FMI en 2004, a pu démontrer qu’il avait rétabli la situation. HMC affiche un rendement de 23 % sur l’année écoulée. Sa dotation en capital atteint 35 milliards de dollars, ce qui la place largement devant Yale (18 milliards) et Stanford (14 milliards). Près du tiers de son budget provenant de ses placements, Harvard devrait se maintenir en première position, en dépit des déboires de certains de ses anciens élèves.

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