Les gènes du mal

Publié le 26 juin 2005 Lecture : 1 minute.

Il est généralement admis que les réactions d’un individu – sa manière de se comporter – sont le résultat d’une interaction entre l’inné et l’acquis, autrement dit la nature et la formation. Une étude parue dans le numéro de juin du Journal of Child Psychology and Psychiatry britannique donne à penser que dans le cas de sujets psychopathes qui ont des comportements antisociaux caractérisés sans culpabilité apparente – l’influence génétique est très importante. Les chercheurs ont suivi plusieurs milliers de jumeaux nés en 1994 et 1995 : des « vrais jumeaux » (un seul ovule fécondé par un seul spermatozoïde) et des « faux jumeaux » (deux ovules, deux spermatozoïdes). Les gènes des premiers sont identiques, ce qui n’est pas le cas des seconds. Si le poids des gènes est prédominant, les premiers auront davantage de chances d’avoir le même comportement que les seconds.

Les chercheurs ont d’abord isolé les sujets (10 % du total) dont la conduite laissait le plus à désirer. Et parmi ceux-ci, ceux qui présentaient les plus graves troubles du comportement – les psychopathes. La question posée était : si un sujet se conduit mal, ou a un comportement psychopathique, qu’en est-il de son jumeau ? Réponse : l’influence de la composante génétique est faible chez les sujets dont la conduite laisse simplement à désirer, sans qu’ils soient psychopathes. En revanche, les quatre cinquièmes des différences de comportement entre des sujets « normaux » et des enfants ayant un comportement psychopathique semblent conditionnés par la présence de certains gènes.

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De simples observations peuvent remettre les enfants turbulents dans le droit chemin. Les enfants psychopathes sont atteints d’une « maladie », qui n’est pas forcément incurable mais qui demande des soins plus attentifs, et éventuellement des remèdes.

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