Woodside : un contentieux très médiatisé

Publié le 26 mars 2006 Lecture : 1 minute.

« La vérité sur les quatre avenants-cadeaux de Woodside », « Crise ouverte avec la compagnie pétrolière Woodside », « Le texte intégral des avenants ». Pas un jour sans que la presse mauritanienne n’entretienne la controverse qui sévit entre l’État et la société pétrolière australienne Woodside, à la tête du consortium exploitant le gisement de Chinguetti. Néanmoins, la polémique a enflé le 16 janvier lorsque l’ancien ministre de l’Énergie et du Pétrole, Zeidane Ould Hmeida, a été placé en détention pour « crimes économiques ». On reproche à l’ancien membre du gouvernement du président Ould Taya d’avoir signé avec Woodside quatre avenants modifiant le contrat de partage de production au détriment de la Mauritanie et en faveur de la compagnie. Ces nouveaux textes assoupliraient les règles de passage des appels d’offres. Ils minoreraient également la fiscalité pétrolière en réduisant la part de l’État.
Depuis le début, la position de l’État est ferme : les avenants sont nuls et non avenus parce qu’ils n’ont pas été conclus selon la procédure, qui rend l’adoption par le gouvernement et le Parlement obligatoire. De son côté, Woodside n’en démord pas non plus : les avenants sont valides car ils ont respecté la procédure. Autant dire que l’opposition est frontale. Si elles ne trouvent pas d’accord à l’amiable, les deux parties se rendront devant un tribunal d’arbitrage à la Chambre de commerce internationale.
Informée par le chef de l’État, qui n’hésite pas à s’adresser directement à la nation pour lui expliquer le différend, l’opinion publique est scandalisée à l’idée qu’une partie de la manne pétrolière, source de nombreux espoirs de développement et parfois attendue comme une panacée, puisse lui filer entre les doigts.

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