L’affaire du djilbab
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Pas de djilbab à la Denbigh High School, un établissement d’enseignement secondaire de Luton, au Royaume-Uni. Ainsi en a décidé une commission de cinq membres de la Chambre des lords, qui prend ainsi le contre-pied d’une décision rendue par un autre tribunal. Le djilbab est un vêtement porté par les musulmanes qui couvre la totalité du corps jusqu’aux chevilles, sauf les mains et le visage.
La première plainte avait été déposée en 2002 par Shabina Begum, une élève aujourd’hui âgée de 17 ans qui avait été exclue de l’établissement. Elle était défendue par Cherie Booth, une avocate spécialisée dans la défense des droits civiques qui se trouve être l’épouse du Premier ministre Tony Blair. Mais les juges ont tranché : les élèves de Denbigh High School ne doivent porter que l’uniforme conçu par l’école pour « la protection des droits et des libertés des autres ». L’établissement, qui est mixte, compte un millier d’élèves, dont 79 % de musulmans.
Les usages en Grande-Bretagne sont plus souples qu’en France, où il a fallu une loi, le 10 février 2000, pour mettre fin à la polémique sur le « foulard islamique » et interdire d’afficher à l’école tout « signe ostensible » d’appartenance à une communauté religieuse. La position du ministère de l’Éducation, qui s’est réjoui de l’arrêt de la Chambre des lords, est qu’« il appartient à chaque établissement, en consultation avec les parents, de dire ce que les élèves doivent ou ne doivent pas porter ».
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