Qui a saboté le Boeing de la RAM ?

Publié le 26 février 2006 Lecture : 1 minute.

Découvert le 15 février lors d’une visite de routine, le sabotage d’un Boeing 737-700 nouvelle génération de la Royal Air Maroc (câblages électriques sectionnés, alors que l’appareil était stationné dans un hangar de l’aéroport de Casablanca), est très vraisemblablement l’effet exacerbé du conflit qui oppose depuis plusieurs mois la direction de cette société d’État à l’Association des techniciens aéronautiques du Maroc. Cette dernière s’oppose avec acharnement au plan de licenciement d’une partie du personnel technique de la RAM, jugé pléthorique par les responsables. Si certains mécaniciens ont été recasés à Dubaï, la plupart d’entre eux risquent en effet de se retrouver au chômage, d’où les mouvements de plus en plus durs orchestrés depuis le début de 2005 par cette association au sein de laquelle les islamistes jouent les premiers rôles. Le fait que ce sabotage ait été découvert le jour même où Driss Benhima succédait à Mohamed Berrada à la présidence de la RAM est sans doute un hasard. En revanche, le fait que ce Boeing soit l’un de ceux que le roi Mohammed VI utilise pour ses déplacements a occasionné la descente immédiate sur les lieux des généraux Laanegri (Sûreté nationale) et Benslimane (Gendarmerie). Sur la vingtaine de techniciens interrogés, quatre ont été placés en garde à vue et deux auraient reconnu avoir perpétré l’acte.

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