Précédent marocain

Publié le 26 février 2006 Lecture : 1 minute.

La privatisation progressive de Tunisie Télécom (TT) est, à plusieurs égards, similaire à celle de Maroc Télécom en 2000. Les autorités marocaines avaient d’abord mis en vente 35 % du capital, avec l’engagement de donner à l’acquéreur 16 % supplémentaires. Les autorités tunisiennes en ont fait de même. Dans les deux pays, on qualifie la transaction de jackpot, pour le vendeur comme pour l’acheteur, ce dernier prenant le contrôle d’une entreprise publique dominante (70 % du marché du téléphone mobile, 100 % de celui du fixe).
La procédure marocaine a cependant été plus rapide (d’octobre à décembre 2000, soit moins de trois mois), les autorités tunisiennes prenant, comme à leur habitude, le temps de réfléchir et de consulter. Si elle s’achève à la fin de mars, comme prévu, la transaction tunisienne aura duré huit mois (de fin août 2005 à fin mars 2006).
Les chiffres d’affaires et les résultats des deux opérateurs sont très proches, mais le tunisien est moins obéré par les charges salariales et dispose d’un portefeuille d’abonnés plus volumineux.
Vivendi a déboursé 2,3 milliards d’euros pour acquérir 35 % de Maroc Télécom, valorisant la société à six fois son EBITDA* (le maximum étant dix fois). Sur cette base, TT pourrait être valorisé à quelque 3 milliards d’euros.
La vente des 16 % complémentaires de Maroc Télécom a été effectuée quatre ans plus tard, le 18 novembre 2004, au même prix, gonflé par une prime de contrôle, soit 1,1 milliard d’euros. Au total, Vivendi a payé 3,4 milliards d’euros pour 51 % de Maroc Télécom. Pour TT, le prix dépendra de la date à laquelle seront cédés les 16 % supplémentaires. Aux conditions d’aujourd’hui, les 51 % de TT pourraient rapporter quelque 4,5 milliards d’euros.

* Earnings Before Interest Taxes Depreciation Amortization : équivalent de l’excédent brut d’exploitation, qui mesure la bonne santé financière d’une entreprise.

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