Peau de chagrin nippone
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Le Japon compte aujourd’hui 127,6 millions d’habitants. Ce nombre devrait augmenter doucement dans les deux ou trois années qui viennent. Mais, à partir de 2007, il diminuera inéluctablement pour se retrouver en 2050 quelque part entre 92 millions et 108 millions, probablement à 100 millions. Telles sont les projections de l’équivalent japonais de l’Institut national des études démographiques (Ined) français. Selon l’ONU, il devrait y avoir à cette date environ 105 millions de Japonais.
L’explication est simple : l’indice de fécondité le nombre d’enfants par femme est tombé à 1,3 en 2003, contre 3,65 en 1950. Malgré les incitations fiscales et les facilités accordées aux parents sur le temps libre, cet indice ne bougera pas pendant plusieurs décennies. En 2050, le pourcentage des enfants de moins de 15 ans sera inférieur à 11 % de la population, contre 16 % en 1995. La moyenne d’âge des Japonais sera alors de 53 ans, douze ans de plus que maintenant.
La première victime de cette peau de chagrin démographique sera la sécurité sociale assurance-maladie et retraites. L’Ined nippon a calculé qu’en 2050 il y aura 31 millions de Japonais de moins dans la tranche d’âge des 15-64 ans, soit un peu moins de la moitié de la population, alors qu’ils en représentent les deux tiers aujourd’hui. Bon vent aux prélèvements obligatoires ! La pénurie de main-d’uvre risque alors de poser de graves problèmes aux entreprises, qui seront peut-être obligées de faire appel à des travailleurs
étrangers.
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