Interrogation écrite pour Abdul Qadeer Khan
La porte s’entrouvre sur Abdul Qadeer Khan, père de la bombe nucléaire pakistanaise et « contrebandier atomique », accusé d’avoir fait profiter de son savoir-faire au moins trois pays, l’Iran, la Corée du Nord et la Libye, et de leur avoir livré du matériel, tel que des centrifugeuses.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a, semble-t-il, obtenu des Pakistanais l’autorisation de lui poser par écrit un certain nombre de questions. Le directeur général de l’AIEA, Mohamed el-Baradei, indique qu’il s’est mis d’accord avec eux sur les « modalités » qui permettraient d’obtenir des informations.
Islamabad a accordé l’impunité à Qadeer Khan en début d’année et s’est opposé à tout contact direct entre des représentants de l’ONU ou de l’AIEA et lui. Un moyen, peut-être, de protéger des personnalités pakistanaises qui auraient été au courant ou même complices des activités du savant, héros national aux yeux de certains. La position officielle est toujours qu’aucun organisme ou enquêteur étranger ne peut le rencontrer.
L’AIEA est aussi en négociation avec le gouvernement malaisien pour obtenir la possibilité d’interroger l’associé de Khan, Boukhari Sayed Abou Tahir, un homme d’affaires de Dubaï, actuellement en détention préventive à Kuala Lumpur.
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