Bienvenue à la Turquie !
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Le débat sur l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne est simple. Ouvrir la porte à une économie en croissance rapide appuyée sur une main-d’oeuvre jeune et de mieux en mieux formée profitera au marché intérieur. Les réformes démocratiques et économiques se renforcent mutuellement et contribuent à la stabilisation et à la sécurisation de l’Europe. À un moment où la croissance européenne bat de l’aile, beaucoup craignent, en revanche, que l’arrivée d’un grand pays pauvre ne mette en péril leur emploi et ne déséquilibre le budget européen. La réponse dépend désormais en grande partie de la capacité des Turcs à engager de nouvelles réformes structurelles.
Le récent accord intervenu avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un crédit stand-by de 10 milliards de dollars sur trois ans apporte la garantie que les projets réalisés depuis la crise financière de 2001 n’en resteront pas là. Ankara a beaucoup fait pour stabiliser son fragile système bancaire, freiner l’inflation chronique et relancer la croissance. Il lui en faudra davantage, cependant, pour faire oublier les incartades passées. Un déficit aggravé de la balance courante assombrit les perspectives macroéconomiques.
La Turquie a promis au FMI qu’elle remettrait de l’ordre dans son système de protection sociale, et dans son système bancaire et fiscal. L’économie parallèle emploie la moitié de la main-d’oeuvre totale. Une assise fiscale plus large et mieux respectée, et une réglementation plus souple de la production et du marché du travail sont indispensables pour garantir une croissance durable et créer des emplois.
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