Merkel, médiatrice de choc

Publié le 25 décembre 2005 Lecture : 1 minute.

Au sommet de Bruxelles sur le budget de l’Europe, la chancelière allemande Angela Merkel a étonné par ses talents de médiatrice. Elle a proposé de fixer le budget à 1,045 % du PIB communautaire pour la période 2007-2013, à mi-chemin entre la proposition du Royaume-Uni et celle de la Commission, et un compromis entre ceux qui exigent que Tony Blair réduise le « rabais historique » négocié naguère par Margaret Thatcher, et ceux qui demandent la réévaluation de la politique agricole commune.
Unanime, la presse allemande salue la chancelière : le quotidien Berliner Zeitung écrit qu’« une nouvelle étoile brille sur la bannière bleue de l’Europe », tandis que Der Spiegel la décrit comme « l’héroïne de Bruxelles ».

Mais elle sait aussi faire preuve de fermeté, comme elle l’a montré au nouveau leader du parti conservateur anglais, le jeune David Cameron. Ce dernier souhaite en effet s’écarter du Parti populaire européen (PPE), le plus important groupe parlementaire européen constitué de démocrates-chrétiens et de conservateurs des vingt-cinq États, qu’il accuse d’être trop pro-Europe. Cameron n’ayant pas jugé nécessaire de se rendre à la réunion des dirigeants du PPE qui précédait le sommet, Merkel lui a fait parvenir un courrier comminatoire indiquant que le parti constitue le socle d’une relation bilatérale harmonieuse. Et elle a conclu un accord non officiel avec Nicolas Sarkozy et l’espagnol Mariano Rajoy pour que tous les liens avec les conservateurs britanniques soient coupés en cas de défection de ces derniers.

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