Le mystère de la chambre verte

Publié le 25 décembre 2005 Lecture : 1 minute.

Où en est la chambre verte ? Tout le monde ne parle que de ce haut lieu de tractations où s’apaisent les conflits et se nouent les compromis entre les principaux acteurs de l’OMC, mais peu en connaissent vraiment l’origine.
Dans le jargon de l’institution, la green room n’existe pas officiellement mais désigne l’endroit où se retrouvent de manière informelle un petit nombre d’États membres, qui peut varier d’une douzaine à une quarantaine. À Hong Kong, plusieurs de ces comités restreints se sont succédé en présence des grandes puissances comme les États-Unis, l’Union européenne, le Brésil, la Chine ou l’Inde, mais aussi de pays comme la Zambie, le Kenya ou le Sénégal, admis pour la première fois dans ce cénacle. L’idée est que chaque groupe de pression de l’OMC – pays développés, nations émergentes ou en développement – y soit représenté par un État, qui ensuite rend compte à ses alliés. Un processus qui, pour l’OMC, garantit à chacun une plus grande « liberté de parole », mais dont « l’opacité » est régulièrement décriée par les ONG. À l’origine, la chambre verte désignait une salle de conciliabules située juste à côté du bureau genevois du directeur général du Gatt, ancêtre de l’OMC, et tapissée de vert. Le patron du commerce mondial y recevait ses hôtes. L’expression est restée, même si, désormais, les murs de la « chambre verte » de Genève sont peints en… jaune clair, avec pour seule trace du passé le panonceau vert pomme signalant l’issue de secours.

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