Kofi Annan

Publié le 25 décembre 2005 Lecture : 1 minute.

A un an de la fin du second mandat de Kofi Annan (le 31 décembre 2006), la campagne pour sa succession est lancée. Dans les pays asiatiques tout d’abord, qui revendiquent le poste de secrétaire général qu’un de leurs ressortissants n’a plus occupé depuis trente-cinq ans. Sont officiellement en lice le vice-Premier ministre thaïlandais, Surakiart Sathirathai, un diplômé de Harvard dont le handicap majeur est de s’être opposé publiquement à la Cour pénale internationale, et le Sri-Lankais Jayantha Dhanapala, expert en désarmement et ancien ambassadeur de son pays aux États-Unis. En coulisse, Ban Ki-moon, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, se tient prêt. La Chine, la Russie et les pays africains sont favorables à cette « solution asiatique » en fonction du principe de rotation continentale, mais rien n’est immuable en la matière.
Les dirigeants d’Europe de l’Est, qui font valoir qu’aucun des leurs n’a été secrétaire général, revendiquent également ce poste. Vaira Vike Friberga, la présidente lettone, est sur les rangs, de même qu’Aleksander Kwasniewski, l’ancien président polonais. Hostiles à la rotation, les Américains pourraient soutenir l’un de ces deux candidats. Dans les faits, ce sont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité – le fameux « P5 » – qui décideront.
L’héritage d’Annan ne sera pas une sinécure. Depuis trois ans, le secrétaire général est en butte aux attaques de l’administration Bush. Par ailleurs, les scandales qui l’ont secoué – de l’affaire « Pétrole contre nourriture » aux révélations sur les harcèlements sexuels dont les Casques bleus se sont rendus coupables en RD Congo et ailleurs – ont contribué à décrédibiliser la fonction aux yeux de l’opinion. Pour le Ghanéen, la saison des adieux risque d’être à la fois interminable et expéditive.

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