Comment le film a été accueilli au Maroc

Publié le 25 décembre 2005 Lecture : 1 minute.

Malgré le casting prestigieux et le traitement de l’affaire comme un polar, le film de Serge Le Péron J’ai vu tuer Ben Barka, n’a pas eu le succès escompté en France : 47 000 entrées en cinq semaines. Au Maroc, le film est sorti en salles en même temps qu’en France, au début de novembre. À l’initiative de plusieurs ONG de défense des droits de l’homme, il avait été projeté en avant-première le 31 octobre au Théâtre Mohammed-V, à Rabat, qui compte environ 1 000 places. Près de 300 personnes n’ont pu rentrer. Le film est resté six semaines en salles, au Megarama à Casablanca et au 7e Art à Rabat. Pour le 7e Art, c’est la meilleure recette depuis deux ans. Au Megarama, on a noté une affluence moyenne de 1 200 personnes par semaine, ce qui correspond pour les exploitants à une recette ordinaire. Il a encore été projeté au Festival national du film à Tanger où il a reçu un bon accueil.
Au départ, le distributeur au Maroc, Abdelhay Laraki, n’a fait venir prudemment que deux copies du film. Le 22 décembre, il les a mises à la disposition de salles à Marrakech et à Meknès et, en janvier, il pourra répondre à une demande croissante émanant d’autres villes du pays. Il étudie par ailleurs la possibilité de sous-titrer le film – voire de doubler certaines copies – en arabe. Enfin, des ONG souhaitent organiser autour du film des séances de débat. S’agissant des réactions du public, ceux qui pensaient que le film fournirait des révélations sur l’affaire Ben Barka ont été déçus. En revanche, on a retrouvé l’ambiance de l’époque. Les jeunes ont découvert un personnage dont ils connaissaient au mieux le nom. Et ils ont été souvent étonnés de voir tant de moyens déployés pour l’enlèvement d’un seul homme.

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