Aux sans-papiers malades

Publié le 25 novembre 2007 Lecture : 1 minute.

Un rapport publié par l’Inspection générale des affaires sociales et l’Inspection générale des finances sur l’aide médicale d’État (AME), dont fait état la revue Prescrire, invite à renforcer l’aide médicale d’État destinée aux sans-papiers qui vivent en France.
Depuis 1999, l’AME vise à assurer l’accès aux soins des patients qui ne peuvent bénéficier ni de l’assurance maladie ni de la couverture maladie universelle (CMU), soit, en pratique, surtout des personnes de nationalité étrangère en situation irrégulière.

Selon ce rapport, 192 000 personnes bénéficiaient de l’AME en 2006, nombre inférieur à celui des personnes qui pourraient y prétendre. Il montre que les dépenses de santé des personnes relevant de l’AME sont supérieures à celles des bénéficiaires de l’assurance maladie, en raison de fortes dépenses hospitalières dues, notamment, à un recours difficile à la médecine de ville. Il conclut que le dispositif de l’AME n’incite pas à la fraude et couvre des dépenses justifiées, et recommande d’étendre l’accès aux enfants et de ne pas limiter les soins couverts.

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Contre beaucoup d’idées reçues, ce rapport officiel défend l’AME pour des raisons humanitaires, de santé publique et de bonne gestion des ressources publiques. À une époque où la France expulse des étrangers malades dans des pays où ils ne pourront pas recevoir les soins dont ils ont besoin, le rapport sur l’AME fortifie les soignants qui viennent au secours d’une population particulièrement précaire.

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