Mirage irakien
Il faudra des années pour que l’Irak retrouve son niveau record de production de 1979, qui était de 3,5 millions de barils par jour, a déclaré, le 21 septembre, à Londres, lors d’une conférence organisée par Energy Intelligence et l’International Herald Tribune, Issam al-Chalabi, qui fut ministre du Pétrole à la fin des années 1980. Les destructions et les pillages ont été tels qu’il n’y a rien à espérer, selon lui, avant 2009. Quant aux 5,5 ou aux 6 millions de barils/jour (b/j) que les réserves pourraient permettre, Chalabi n’en voit pas la possibilité avant 2013 ou 2014. « Il n’y a, à l’heure actuelle, a-t-il indiqué, aucun plan de développement de l’industrie pétrolière irakienne. » L’Irak « aura même de la chance », selon lui, s’il arrive à se maintenir à sa production actuelle de 1,5 million de b/j.
Thamir Abbas Ghadhban, un haut fonctionnaire du ministère du Pétrole actuel, estime pour sa part que « la période la plus difficile est passée », mais il a reconnu que l’Irak est obligé d’importer de l’essence. La consommation est de 24 millions de litres par jour, alors que la production n’est que de 10 millions de litres. Le coût des importations s’est élevé en 2004 à 1,5 milliard de dollars. Ghadhban estime qu’il s’élèvera en 2005 à 3 milliards de dollars.
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