Les vraies raisons du putsch
De nombreuses raisons expliquent le coup d’État qui, le 3 août, a renversé le président Maaouiya Ould Taya. Parmi elles, les suites du raid mené le 4 juillet par un groupe affilié au GSPC algérien contre le poste de Lemgheity, dans le nord-est de la Mauritanie, ont sans nul doute été déterminantes. Furieux et humilié, Ould Taya avait violemment tancé les chefs de son armée, leur reprochant de ne pas avoir organisé la poursuite de la colonne islamiste. Puis donné l’ordre à une unité mobile de s’enfoncer dans le désert malien afin de retrouver et d’éliminer les assaillants. Avec l’accord tacite des autorités de Bamako, qui ont fermé les yeux, le groupe de chasse mauritanien – environ cinq cents hommes -, placé sous l’autorité de l’aide de camp du président, a pénétré jusqu’à Taoudenni, rencontrant au passage de sérieux problèmes logistiques. En dépit des indications fournies par un satellite miliaire américain, la traque s’est avérée vaine. Considérant que l’armée mauritanienne n’avait ni la vocation ni les moyens de mener ce type d’opération – très coûteux de surcroît – au-delà des frontières, les chefs militaires ont alors convenu d’attendre le moment opportun pour agir.
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