« Salopards en crampons »
Parce qu’ils ont osé réclamer des primes substantielles avant de chausser les crampons – sachant fort qu’une fois le Mondial terminé, ils n’avaient aucune garantie de récupérer leur dû -, les joueurs togolais n’ont pas été ménagés par la presse de leur pays. Une sommité du foot africain a même cru bon d’en rajouter en qualifiant Emmanuel Adebayor et ses coéquipiers de « salopards qui font honte à l’Afrique » ! L’injure n’est pas nouvelle. Lorsqu’en 1963, les Français Raymond Kopa et Just Fontaine entreprirent de dénoncer le « contrat professionnel esclavagiste » qui liait un joueur à son club jusqu’à l’âge de 35 ans, ils furent traités de « salopards en crampons » par un dirigeant. Dix après, le contrat à temps était instauré en France. Combien en faudra-t-il, de temps, pour que les droits des footballeurs africains soient enfin respectés ?
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