Université à l’anglaise

Publié le 25 mars 2007 Lecture : 1 minute.

L’université de Buea a été créée en 1992, aux beaux jours de la politique anglophone. Seul établissement d’enseignement supérieur à avoir choisi l’anglais comme langue principale, elle n’en demande pas moins à ses étudiants d’avoir « un certain niveau de français pour obtenir leurs diplômes », rappelle Vincent P.K. Titanji, le vice-chancelier. On y enseigne les arts, les sciences, la gestion sociale, la médecine Il y existe aussi une école supérieure de traducteurs et d’interprètes, réputée de qualité et reconnue dans toute la région au point d’attirer aujourd’hui beaucoup d’étudiants francophones. Une équipe de biochimistes, dirigée par Roland Ndip, a récemment fait la couverture d’un magazine international.
Mais l’université n’échappe pas aux différences culturelles. Bien qu’elle possède un cursus identique à ses homologues francophones, elle met davantage l’accent sur l’interaction étudiant-professeur, là où les francophones continuent de favoriser une structure hiérarchique plus stricte. Certains vont chercher dans cette éducation « à l’anglaise » une explication à l’insolence et au penchant frondeur des anglophones. « Les étudiants ont leur rôle à jouer dans le processus de décision. Ils ont des représentants dans les organes de décision, comme au conseil d’administration, explique Titanji. À travers leur gouvernement, les étudiants participent également à la vie quotidienne de la faculté et ont le droit de s’assurer que les professeurs font bien leur travail, en pointant leurs présences et le nombre de séminaires qu’ils organisent. »

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