Un héritage colonial

Publié le 25 mars 2007 Lecture : 1 minute.

A la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918, les colonies allemandes sont placées sous mandat de la Société des nations (SDN, ancêtre de l’ONU). Le « Kamerun » est divisé en deux : les « Cameroons britanniques », d’une part, et le « Cameroun français » de l’autre. Tandis que la France adopte le système de l’assimilation et intègre immédiatement sa nouvelle dépendance dans son empire colonial, le Royaume-Uni décide de gérer indirectement ses Camerouns à travers le Nigeria, au grand dam des administrés qui se voient comme « la colonie d’une colonie ». Après la Seconde Guerre mondiale, la partie britannique se scinde en Cameroun du Nord et Cameroun du Sud. Agacés par l’ingérence permanente des hommes politiques nigérians, les Camerouns du Sud décident de créer leur propre gouvernement régional à Buea. Après le référendum du 11 février 1961, les Camerouns du Nord décident de s’intégrer au Nigeria, tandis que le Sud rejoint le Cameroun français, qui avait proclamé son indépendance le 1er janvier 1960. Les négociations d’unification en fédération se font au palais de Foumban, et les représentants du Cameroun du Sud ont bien du mal à faire valoir leurs droits face à un Ahmadou Ahidjo tout-puissant et déjà président d’un pays indépendant. Ce dernier s’arrange rapidement pour soumettre les hommes politiques anglophones à son bon vouloir et pour intégrer les troupes de l’Union des peuples du Cameroun (UPC) dans l’Union du Cameroun national. En mai 1972, un nouveau référendum fait du pays une république. En 1984, deux ans après l’arrivée de Paul Biya au pouvoir, le drapeau national perd une de ses deux étoiles et le mot uni disparaît du nom officiel du pays.

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