Quand l’Amérique se ferme

Publié le 25 mars 2007 Lecture : 1 minute.

Il est devenu difficile pour l’étranger qui veut se rendre aux États-Unis d’obtenir un visa, et les complications sont telles lorsqu’il débarque à l’aéroport que le nombre des visiteurs internationaux a diminué de 10 % entre 2000 et 2004, constate l’éditorialiste de Newsweek, Fareed Zakaria, qui n’hésite pas à titrer son article « Hassle and Humiliation » – « Tracasseries et humiliations ». Il raconte, par exemple, que de jeunes patrons arabes, invités à l’Arab and American Action Forum, ont été retenus de deux à cinq heures par des services de sécurité à l’aéroport John-F.-Kennedy. On leur a demandé notamment ce qu’ils pensaient de la guerre en Irak et s’ils avaient eu un entraînement militaire Le Forum était pourtant patronné par l’ex-président Bill Clinton, par le cheikh de Dubaï et le roi de Jordanie.

C’est vrai dans tous les domaines. Les États-Unis, qui étaient la première destination touristique, sont désormais dépassés par la France et l’Espagne. Alors que l’activité touristique a augmenté de 52 % dans le monde depuis quatorze ans, la part de l’Amérique a chuté de 36 %. Le nombre des étudiants étrangers a augmenté de 17 % aux États-Unis entre 1999 et 2005, mais, sur la même période, l’augmentation a été de 28 % en Grande-Bretagne, de 42 % en Australie, de 46 % en Allemagne et de 81 % en France. Selon un sondage de Discover America, société de promotion du tourisme, 72 % des 2 000 personnes interrogées avaient une opinion « favorable » des États-Unis, mais pour la grande majorité, c’était le pays où l’accueil était « le pire ».

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