À l’affiche
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Day Night, Day Night,
de Julia Loktev
(sortie à Paris le 28 mars)
Cette description minutieuse de la vie d’une jeune kamikaze pendant les 48 heures qui précèdent son passage à l’acte, programmé en plein centre de New York, avait retenu l’attention à la Quinzaine des réalisateurs du dernier Festival de Cannes. Car l’approche d’un tel sujet est ici peu conventionnelle : on ne saura jamais qui est vraiment cette candidate à l’attentat-suicide ni pour quelle cause elle opère. Mais, loin d’enlever de l’intérêt à l’histoire, ces non-dits permettent à la cinéaste, et par là même au spectateur, de s’intéresser en priorité au parcours singulier de cette jeune fille, du moment où elle est mise en condition par des mentors cagoulés jusqu’aux minutes décisives précédant le déclenchement de la charge explosive. Tout, bien sûr, ne se passe pas comme prévu et les péripéties sont au rendez-vous. Mais la réalisatrice, tournant caméra à l’épaule, n’entend pas réaliser une sorte de faux documentaire. Elle cherche à faire éprouver ce que pourrait être le vécu intime de son « héroïne » et réussit ainsi à poser indirectement des questions troublantes que des films plus « réalistes » sur le même thème ne pourraient pas aborder.
Alpha Dog,
de Nick Cassavetes
(sortie à Paris le 28 mars)
Le fils de John Cassavetes n’avait pas encore démontré, après quelques films très honnêtes, qu’il pourrait un jour marcher véritablement sur les traces de son père, l’un des plus grands réalisateurs du cinéma américain indépendant, disparu en 1989. Alpha Dog, film radical, lui permet, sinon de s’imposer au plus haut niveau, du moins de franchir une étape dans son parcours. Inspiré d’un fait divers, le film raconte un règlement de comptes entre dealers, qui finit par un enlèvement à l’issue tragique. Il évoque surtout l’univers glauque d’une jeunesse américaine irresponsable et paumée. Ce « thriller social » mené à vive allure bénéficie d’une excellente interprétation, notamment grâce à la présence – au sens fort du terme – de Bruce Willis et Justin Timberlake.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise