Autodestruction programmée

Publié le 25 mars 2007 Lecture : 1 minute.

Réuni à l’invitation du président algérien Abdelaziz Bouteflika, le Comité des chefs d’État et de gouvernement pour la mise en uvre du Nepad (Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique) a décidé de mettre fin au Nepad. À l’issue d’une réunion extraordinaire à huis clos, le 21 mars à Alger, les représentants d’une vingtaine de pays ont constaté – six ans après son lancement tonitruant – que le secrétariat du Nepad faisait « double emploi » avec la Commission de l’Union africaine. Ils ont donc décidé de « rectifier la distorsion » par l’intégration du Nepad aux structures de l’Union africaine. Mais des désaccords sont apparus sur la mise en application de cette décision. À la demande, notamment, du Nigeria, celle-ci sera soumise au vote de tous les chefs d’État et de gouvernement de l’UA lors de leur prochain sommet à Accra (juillet 2007), après donc la consultation des bailleurs de fonds partenaires du Nepad (sommet du G8 en Allemagne, 6-8 juin 2007). Si la résolution est votée à Accra, elle n’entrera en vigueur qu’un an après, c’est-à-dire en juin 2008. Outre les risques de bureaucratisation et de perte de crédibilité que cette évolution présente, le Nepad « intégré » exclura d’office de ses rangs le Maroc, la cinquième puissance économique du continent. En effet, le royaume, qui avait quitté l’Organisation de l’unité africaine après l’adhésion de la République arabe sahraouie démocratique en 1984, n’est pas membre de l’UA.

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