Inégalités criantes

Publié le 25 février 2007 Lecture : 1 minute.

Voilà un rapport que l’on aimerait voir appliqué au continent africain : le produit intérieur brut (PIB) par pays et par région. De telles données aident à mieux comprendre la situation et donc à agir à temps là où les conflits menacent d’éclater. Ce travail – qui constitue un regard courageux sur soi-même – est entrepris chaque année par l’Office statistique des communautés européennes (Eurostat). Publié le 19 février, le dernier bilan examine les niveaux de PIB national et régional pour les 27 pays de l’Union européenne (UE). Calculés dans une monnaie standard – l’euro à parité de pouvoir d’achat (PPA) -, ils permettent de mesurer l’étendue des inégalités entre les 27 pays et les 268 régions qui composent l’UE. Indicateur clé de l’activité économique, le PIB peut en effet être utilisé pour comparer le degré de développement des pays ou régions. La Banque africaine de développement (BAD), qui vient de se doter d’un département d’analyses économiques, pourrait s’en inspirer utilement.
Selon Eurostat, l’UE disposait en moyenne d’un PIB par habitant de 21 503 euros PPA en 2004. C’est beaucoup moins que les États-Unis (33 000 euros PPA) et le Japon (25 000), mais trois fois plus que la moyenne mondiale et douze fois plus que la moyenne africaine. À l’intérieur de l’UE, les inégalités sont criantes : entre le premier – le grand-duché du Luxembourg – et le dernier, la Bulgarie, ou entre la City de Londres (65 138 euros PPA, soit trois fois plus que la moyenne européenne, ou indice de 303) et le nord-est de la Roumanie (5 070 euros PPA ou indice de 24). Sur 268 régions, 70 sont très pauvres (indice inférieur à 75 %). Le tableau de l’Hexagone (divisé en 26 régions) attribue à l’Île-de-France (région parisienne) un indice de 175 (37 526 euros PPA) et de 64 pour les départements d’Outre-Mer (13 850 euros PPA).

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