Quand « Ely » tirera sa révérence
Jusqu’au 3 août 2005, jour de la révolution de palais qui le porta au pouvoir, personne, ou presque, n’aurait parié 1 ouguiya sur la fibre démocratique du colonel Ely Ould Mohamed Vall. Directeur de la sûreté nationale mauritanienne depuis vingt ans, cet homme méthodique et discret apparaissait à la majorité de ses compatriotes comme une sorte d’alter ego de Maaouiya Ould Taya, l’homme qui dirigeait le pays d’une main de fer depuis plus de deux décennies.
La surprise a donc été réelle. Juste après le putsch, « Ely », comme l’appellent les Mauritaniens, annonce la couleur : « Le Conseil militaire pour la justice et la démocratie [CMJD, la junte qui vient de prendre le pouvoir, NDLR] n’est pas là pour rester aux commandes du pays mais pour le mettre sur les rails de la démocratie. » Trois mois plus tard, la classe politique, les opérateurs économiques et les membres de la société civile sont invités à mettre au point le calendrier et les modalités de la transition. Les médias publics s’ouvrent et, le 25 juin 2006, la Constitution est amendée. Principale innovation : le mandat présidentiel n’est plus renouvelable qu’une seule fois et sa durée est ramenée de six à cinq ans. Le temps de la présidence à vie est révolu, espère-t-on à Nouakchott.
Le 19 novembre et le 3 décembre, les Mauritaniens ont élu leurs députés et leurs conseillers municipaux, au terme d’un scrutin largement transparent. En mars, ils choisiront leur nouveau président. Un ultime test pour Vall, qui a annoncé son intention de ne pas être candidat.
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