La révolution tranquille
Publié le 24 décembre 2006 Lecture : 1 minute.
Au rythme où elles gravissent les échelons du pouvoir, les hommes ont sans doute du mouron à se faire ! Depuis le début du nouveau siècle, toute une génération de femmes nées avec la révolution féministe accède aux plus hautes responsabilités politiques et économiques. Un bouleversement des mentalités sans précédent.
De ce point de vue, les deux dernières années auront été particulièrement fastes. En octobre 2005, Angela Merkel, que le magazine Forbes considère comme la femme la plus puissante du monde (devant Condoleezza Rice, la secrétaire d’État américaine, et Wu Yi, la vice-Premier ministre chinoise), est devenue la première chancelière d’Allemagne. Trois mois plus tard, en janvier 2006, Ellen Johnson-Sirleaf a été investie présidente du Liberia – une première en Afrique. En mars, c’était au tour de Michelle Bachelet d’accéder à la présidence du Chili – une première en Amérique du Sud. En novembre, la démocrate Nancy Pelosi a été portée à la présidence du Congrès – une première aux États-Unis. Même tendance du côté du big business, où – pour ne citer qu’elles – l’Indienne Indra Nooyi a pris les rênes du géant PepsiCo, tandis que l’Américaine Zoe Cruz devenait coprésidente de la banque d’investissement Morgan Stanley.
Et 2007 s’annonce sous des auspices non moins favorables. En France, Ségolène Royal briguera la magistrature suprême avec de bonnes chances de succès. Aux États-Unis, Hillary Clinton continuera d’avancer ses pions avec, en ligne de mire, l’investiture du Parti démocrate pour la présidentielle de 2008. Au Nigeria, Dora Akunyili bénéficie d’une extraordinaire popularité, mais hésite encore à se présenter. En Israël, il n’est pas exclu que Tzipi Livni, la ministre des Affaires étrangères (et, depuis peu, de la Justice), finisse par être nommée Premier ministre. Ni, en Afrique du Sud, que Phumzile Mlambo-Ngcuka soit investie par le Congrès national africain (ANC) pour représenter son parti à la présidentielle de 2009.
