Ce Nobel que l’on s’arrache

Publié le 24 décembre 2006 Lecture : 1 minute.

Il est des personnalités avec lesquelles il est toujours judicieux de se montrer. L’économiste bangladais Muhammad Yunus (66 ans), le « banquier des pauvres », est de ceux-là. C’est simple, il est en passe de devenir la coqueluche des dirigeants occidentaux. Il en profite pour faire parler du « microcrédit », cette méthode de financement qui, moyennant un modeste prêt sans garantie, permet aux plus pauvres de démarrer une activité professionnelle et de sortir de la misère. 5,7 milliards de dollars ont à ce jour été distribués par la Grameen Bank, l’établissement qu’il a créé.
Le 16 décembre, dans la matinée, le Prix Nobel de la paix 2006, de retour d’Oslo où il venait de recevoir son prix, a fait escale à Londres, où il a rencontré le Premier ministre Tony Blair. Dans l’après-midi du même jour, il a été chaleureusement reçu, à Paris, par le président Jacques Chirac. Les deux hommes ont parlé de « financement du développement »
Après avoir félicité Yunus pour son « idée ambitieuse et généreuse fondée sur une intuition simple et économiquement rationnelle », cette « utopie concrète » qui permet aux plus pauvres d’être « les acteurs de leur libération », le président français a rappelé l’engagement de son pays – et le sien propre – dans la recherche de « mécanismes innovants » pour lutter contre la pauvreté. C’est le cas de la « taxe sur les billets d’avion » qu’il a présentée en grande pompe le 28 février dernier, dont les recettes doivent être affectées à l’achat de médicaments.
Le 18 décembre, le Prix Nobel s’est entretenu avec Franck Riboud, le PDG de Danone, du lancement d’un fonds d’investissement baptisé Danone Communities. L’objectif est de financer des projets rentables, bien sûr, mais ayant un « impact social ».

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