Après Konaré, qui ?

Publié le 24 décembre 2006 Lecture : 1 minute.

Les chefs d’État et de gouvernement des cinquante-trois pays membres de l’Union africaine qui se réuniront lors du sommet d’Addis-Abeba (29-30 janvier 2007) seront confrontés à un vrai casse-tête : trouver un remplaçant à Alpha Oumar Konaré. Le président de la Commission de l’UA arrivera en effet au mois de juillet au terme de son mandat de quatre ans. Découragé par le manque de moyens, les pesanteurs bureaucratiques et l’étroitesse de sa marge de manuvre, il a fait savoir en juillet 2006, à Banjul, qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession. Afin, dit-il, de créer un « électrochoc salutaire ».
Un revirement de dernière minute de la part de l’ancien dirigeant malien arrangerait pourtant bien ses collègues, qui ont les pires difficultés à imaginer « l’après-Konaré ». C’est que le poste requiert toute une palette de qualités : il faut (de préférence) être un ancien chef d’État doublé d’un démocrate avéré, disposer d’une envergure africaine et internationale indiscutable et être polyglotte (ou au moins parler l’anglais et le français). L’idéal serait qu’il soit originaire d’un grand pays.
Deux noms reviennent avec insistance : celui de l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano et celui d’Olusegun Obasanjo. Mais le premier manque de charisme et le second est encore président du Nigeria. Pourra-t-il décemment briguer la présidence de la Commission avant l’expiration officielle de son mandat, à la fin mai ? C’est également sans compter sur l’insistance de l’Afrique australe à obtenir le poste convoité. Elle avance déjà les noms de Ketumile Masire, l’ancien président du Botswana, du Namibien Sam Nujoma, ou même de certains hauts fonctionnaires.

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