Interrogations sur un rapport
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Par deux fois, le 8 puis le 18 septembre (pendant près de trois heures), le président Amadou Toumani Touré a reçu l’ancien ministre des Affaires étrangères Tiébilé Dramé, qu’il avait nommé à la tête du comité d’organisation du sommet Afrique-France de décembre 2005. Au menu, un rapport sur la gestion des fonds mis à la disposition dudit comité – quelque 9 milliards de F CFA, dont environ 1,6 milliard décaissés par la France – que les services du chef de l’État ont reçu de la primature et transmis à la justice. Car le document pose problème : il n’est pas le même que celui qui a été adressé à Dramé par le contrôleur général des services publics. Ce qui préoccupe l’ex-chef de la diplomatie, c’est moins l’enquête somme toute légitime sur sa gestion que l’existence d’un second rapport dont il n’a eu connaissance que par hasard et dans lequel toutes les appréciations positives contenues dans le premier ont disparu. L’absence d’« anomalie » sur « les dépenses de personnel », sur « la régularité des pièces de dépenses », sur le fait que « les marchés ont été régulièrement exécutés dans leur ensemble » tout a été gommé. Par qui et pourquoi, se demande Dramé, qui parle de « machination » et n’entend pas en rester là. Même si, à la primature comme au Palais, tout le monde jure n’y être pour rien.
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