Quand le président tient parole
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En tant que Tunisienne et lectrice assidue de J.A., je considère la parution du n° 2475 comme un numéro collector, historique. Pour la simple raison que l’article intitulé « Coup de grisou social » (pp. 46-47) parle des événements sanglants et meurtriers qu’a connus le bassin minier de Gafsa. Il évoque aussi des sujets tabous, comme le chômage, les disparités régionales, les protestations sociales, et montre des photos des émeutes (une pancarte proclame même un slogan en arabe « L’argent du peuple est dans les palais, les fils du peuple sont sous les tentes ») Pourtant, incroyable mais vrai, ce numéro n’a pas subi les foudres de la censure et a été vendu librement, dans les temps, partout dans le pays. Avec les nouvelles technologies de communication, la censure bête et têtue ne peut que prendre un vilain coup. En tout cas, le président Ben Ali a tenu sa parole d’assurer la liberté de la presse. Un bon point pour la démocratie en Tunisie, le leader des pays émergents !
Nabila Horcheb, Takrouna, Tunisie
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