Les wasps en chute libre
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Les descendants d’immigrés européens ont fait jusqu’ici la pluie et le beau temps aux États-Unis. Cette époque est bientôt révolue. Pas seulement parce qu’un métis a de bonnes chances d’accéder à la présidence. Surtout parce que, dans les décennies à venir, les wasps (White Anglo-Saxon Protestants) seront minoritaires au pays de l’Oncle Sam. On le savait. Ce qui est nouveau, c’est que le tournant aura lieu plus tôt que prévu : en 2042, et non pas en 2050, selon les nouvelles projections du Bureau du recensement.
Forts d’environ 305 millions d’habitants en 2008, les États-Unis en compteront quelque 440 millions au milieu du siècle. Les wasps n’en représenteront plus que 45 %, contre environ 65 % aujourd’hui et plus de 75 % en 1990. La montée en puissance des Hispaniques ira en s’accélérant : ils passeront à 30 % (soit plus de 130 millions d’individus) en 2050, contre 12,5 % en 2000. La proportion des Noirs non hispaniques restera stationnaire (autour de 12 %) tandis que celle des Asiatiques doublera : 8 %, contre près de 4 % aujourd’hui.
Les États-Unis sont la seule grande puissance à bénéficier d’une démographie vigoureuse (2,1 enfants par femme). Mais c’est à l’immigration – hispanique pour une grande part – qu’est dû l’essentiel de la croissance de la population. En 2050, plus d’un Américain sur cinq sera un immigrant (un sur huit actuellement).
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