Sida : redoubler d’efforts

Publié le 24 juin 2007 Lecture : 2 minutes.

Les ravages du sida ne sont pas une nouveauté. Dans la plupart des pays, les insondables statistiques sur les bilans – les 25 millions de personnes déjà tuées par le virus et les 4,3 millions infectées l’an dernier – sont un lieu commun. Le sida complique gravement la lutte contre la pauvreté, la faim et l’analphabétisme, le combat contre les grandes maladies infectieuses et les tentatives pour améliorer le niveau de vie des enfants et des mères. Malgré les résultats prometteurs obtenus ces vingt-cinq dernières années, et en particulier les programmes de traitement et de prévention, le virus continue à se jouer des efforts de la communauté internationale. Ce qu’on sait moins, c’est qu’à l’heure actuelle la science et l’industrie travaillent sur des outils qui pourraient permettre d’en finir avec ce fléau sans précédent.

On a fait d’énormes progrès dans la répartition des traitements et des programmes de soins, et pourtant, le nombre d’infections par le VIH continue de croître, surtout parmi les femmes, les enfants et les marginaux. Pour chaque personne qui suit un traitement à vie, on compte sept nouvelles infections. Ce n’est pas acceptable.
Des résultats scientifiques donnent à penser que la protection immunologique – un vaccin antisida – est possible. En fait, un vaccin efficace à 50 % inoculé seulement au tiers des adultes des pays en développement pourrait réduire le nombre des nouvelles contaminations dans ces pays de plus de la moitié en quinze ans.

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Bien que la recherche sur les vaccins antisida ait été relancée ces derniers temps – il y en a plus de trente à l’essai dans vingt-quatre pays -, il faut redoubler d’efforts financiers et politiques pour en trouver un qui mette fin à l’épidémie. Le problème est que les essais cliniques se font actuellement selon des normes qui sont trop lentes et qui ne permettent pas de juger et de classer les candidats les plus prometteurs. Pour hâter leur mise au point, les meilleurs vaccins devraient être testés au coup par coup. Avec les essais actuels sur 3 000 patients, il faut un minimum de trois ans pour obtenir des résultats même provisoires. Six essais sur 500 patients dans des populations à haut risque comparant différents candidats vaccins pourraient donner les mêmes résultats en moitié moins de temps. Ce simple changement de méthode permettrait d’éliminer rapidement les produits les moins valables et pourrait faire gagner des années à la découverte du vaccin dont on a désespérément besoin.

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