Cameroun : le potentiel sous exploité des services financiers
Au Cameroun, entre 6 et 12 millions de personnes chercheraient à accéder aux services financiers de base sans y parvenir. Les auteurs d’une étude menée par le ministère des Finances pointent du doigt l’inadaptation des services proposés par les institutions de microfinance.
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À peine un million de personnes disposent d’un compte bancaire, soit un taux de bancarisation de 5%. DR
La demande de services financiers au Cameroun se situe entre 6 et 12 millions de personnes pour une population de plus de 20 millions d’habitants, estime une étude du ministère des Finances présentée mercredi 20 mars à Yaoundé. À peine un million de personnes disposent d’un compte bancaire, soit un taux de bancarisation de 5%. La microfinance disposait quant à elle de 1,2 million de clients à la fin 2011.
D’après cette enquête, les institutions de microfinance (IMF) découragent la clientèle à cause du manque de diversification de leurs produits, de taux d’intérêt élevés, de crédits aux montants inadéquats, de délais de remboursement trop courts et de conditions tarifaires peu transparentes. Dans un autre registre, leur inégale répartition géographique, la difficulté à produire des garanties et l’enclavement des zones rurales constituent aussi des contraintes qui pèsent sur le développement des services financiers.
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Potentiel
L’étude révèle l’existence d’un fort potentiel de développement, notamment à travers la banque mobile et la banque à distance, dont l’expansion est favorisée par la généralisation de l’usage des technologies de l’information et de la communication (plus de 75% de la population dispose d’un téléphone portable). En conséquence, les auteurs de l’enquête invitent les dirigeants à développer des produits adaptés. Pour l’instant, les principaux services offerts sont la domiciliation des salaires, la vente de devises, le transfert d’argent et la collecte quotidienne de l’épargne.
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