OMC : faites vos jeux !

Lancement du second tour de la procédure de désignation du prochain directeur général.

Publié le 24 avril 2005 Lecture : 2 minutes.

« Il faut mobiliser » L’équipe de campagne du Mauricien Jaya Krishna Cuttaree est à pied d’uvre depuis le lancement, le 20 avril, du second tour de la procédure de désignation du prochain directeur général de l’OMC. Les 148 pays membres doivent indiquer par écrit ou oralement, avant le 27 avril, à quel candidat vont leurs préférences. On devrait connaître les deux finalistes deux jours plus tard. Après l’éviction du Brésilien Luiz Felipe de Seixas Correa, restent en lice, outre Cuttaree, le Français Pascal Lamy, candidat présenté par la France et l’Union européenne, et l’Uruguayen Carlos Perez del Castillo, proche du G20, les pays opposés aux subventions agricoles. Au terme du premier round, Lamy aurait obtenu à la fois le plus grand nombre de « préférences » ainsi que le soutien le plus varié. Il aurait été cité par 40 pays en premier choix et 40 autres en second. Le Mauricien a reçu l’appui de 60 pays en premier choix, mais de 10 seulement en second.
Cuttaree s’est rendu à Genève siège de l’organisation du 21 au 23 avril pour resserrer les liens avec les pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). Il a reçu le soutien d’Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l’Union africaine, qui a dépêché son commissaire au Commerce, Elizabeth Tankeu, dans la métropole helvétique. Au deuxième tour, ils ont demandé aux pays ACP de n’exprimer qu’une préférence, celle-ci devant aller à Cuttaree.
Le Mauricien en a également profité pour rencontrer Perez del Castillo. Les deux hommes ont estimé que le poste devait revenir à un ressortissant d’un pays en développement, le premier directeur général de l’OMC ayant été un Européen (l’Italien Renato Ruggiero). Parmi leurs proches, on ne manque pas non plus de rappeler que Lamy s’était illustré, lorsqu’il était commissaire européen au Commerce, en qualifiant l’OMC d’institution « médiévale ». Chez les partisans de Lamy, on cherche à casser la solidarité des pays du Sud en indiquant que certains bénéficient de préférences commerciales alors que d’autres sont pour une libéralisation totale des échanges. Le candidat de l’Hexagone se pose en rassembleur.

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